POUR INFO AU CAMBODGE :
- Le passé côtoie le présent. Après avoir subi près de 100 ans de présence française et les dégâts collatéraux de la guerre USA – Vietnam, les cambodgiens ont été dirigés par les Khmers rouges et Pol Pot. Le régime a fait plus de 2 millions de morts dans un pays qui en comptait 8.
- Les Khmers rouges ont été au pouvoir entre 1975 et 1979 avant d’être délogés par les Vietnamiens. Les instances internationales et tous les grands pays ( y compris la France) ont continué à reconnaître le régime de Pol Pot comme le gouvernement légitime jusqu’en 1990.
- Pour finir sur une note plus gaie, au Cambodge, on shake son body sur ça : https://m.youtube.com/watch?v=el7MX_e4fnM
SINON DE NOTRE CÔTÉ :
Arun suor sdei,
Et voici déjà notre dernier lundi en Asie. Ce que le temps passe vite ! Seules les marques des tongs sur nos pieds témoignent de nos 3 mois de voyage. Bon, et peut être la fraîcheur de nos vêtements aussi. Pour clôre cette étape en beauté, nous avons parcouru 3 régions cambodgiennes cette semaine.
La première fut Kratie. Cette ville bordant le Mékong est principalement connue pour la présence de dauphins d’eau douce à ce niveau du fleuve. Après un trajet sans encombre, nous arrivons à notre guest house en fin de journée avec l’idée de passer 2 jours sur place.
Il ne fait pas moins chaud qu’à Siem Reap mais sa localisation au bord de l’eau nous apaise. Les couchers de soleil y sont d’ailleurs époustouflants. La première journée est dédiée à Koh Trong, l’île en face de Kratie, que nous parcourons à vélo. Comme vous êtes malins et que rien ne vous échappe, vous avez déjà compris qu’on a dû d’abord prendre un ferry pour aller sur l’île. Parlons-en.
On nous indique que le ferry passe très souvent car il fait l’aller-retour entre les deux berges. Ce n’est pas faux en soi sauf qu’il marque des pauses de durée aléatoire sur chaque berge. Et que nous autres, pauvres passagers, devont attendre en plein soleil. Deux insolations et trois bouteilles d’eau plus loin, on fait le tour de l’île tant bien que mal sous la chaleur. Les paysages n’en restent pas moins jolis : marchés flottants, maisons rurales et végétation luxuriante.
L’objectif du second jour est clair, net et précis : voir les fameux dauphins d’eau douce! Parce qu’encore une fois, nous sommes de grands sportifs ET pro éco-tourisme (hum hum), on prend la formule kayak pour aller voir les « bêtes ». Notre enthousiasme ( et nos convictions ) s’effondrent lorsque notre guide « monsieur Lucky », nous annonce au bout d’une heure de pagaies intensives qu’on ne verra pas de dauphins durant la journée.
WHAT ????? Est-ce que notre anglais nous aurait joué des tours et qu’on aurait rien compris? La motivation n’y est plus, on rame comme des galériens et finalement … SURPRISE ! On les voit sortir la tête de l’eau, ces dauphins ! Superbes ! Sacré farceur ce monsieur Lucky … La journée se termine avec « Michel » et « Jessica » (pseudonymes choisis directement par les principaux intéressés) rencontrés durant la balade en Kayak.
Le lendemain, on prend le bus direction Sen Monorom. Le trajet le plus épique depuis notre départ. Le bus est vraiment pas grand et pourtant beaucoup de personnes attendent pour monter. « Bon, un second bus devrait arriver d’une minute à l’autre… » Naïfs occidentaux que nous sommes ! On fait rentrer tout le monde et on tasse, on tasse, on tasse. Même le chauffeur participe à l’effort collectif car il partage son siège avec une autre personne. Au total 22 sièges pour 40 personnes. Pendant 5h. Le confort est une chose bien relative après ça. La sécurité aussi d’ailleurs.
Fin de « l’anecdote ». On arrive donc à Sen Monorom, capitale de la province de Mondolkiri. Cette région est reconnue comme l’une des plus reculées et des plus sauvages du pays où vivent plusieurs minorités ethniques. C’est un peu notre Bretagne à nous quoi.
On en profite donc pour faire deux jours de trek en mode « nature et découverte ». La première journée est essentiellement constituée d’une marche de 6h dans la jungle. Heng, notre guide, est une véritable bible sur l’écosystème environnant : elle connaît toutes les plantes comestibles, curatives ou celles avec lesquelles s’essuyer les fesses (elle étaye son propos avec des mimes) … Elle, c’est sûr, elle ne serait pas morte comme Christopher McCandless dans « Into the Wild ». Bref, ce fut fort instructif, et à la fin de la journée Simon savait même distinguer une mangue d’un fruit de la passion.
En fin d’après-midi, nous arrivons dans le village de l’ethnie Phnom, où nous passerons la nuit. Nous sommes pas seuls sur place ; des touristes viennent en effet assister au spectacle journalier donné par les villageois. Sur fond de musique traditionnelle, les danseuses en habit ancien miment la récolte du riz pendant que les anciens préparent le « jar wine ». Quinze minutes plus tard, la représentation est terminée et chacun repart dans son bus. Sauf nous, à notre grand bonheur.
Car c’est justement à ce moment-là que les masques tombent : les habits traditionnels sont vite remplacés par des shorts et des tongs et les villageois s’en vont célébrer les fiançailles d’un couple du village. Et grâce à notre guide, nous aussi. Nous avons passé une soirée en immersion totale : une tente extérieure regroupant les invités, les anciens qui proposent du « jar wine » à tout va, des enfants partout, de la danse, une tête de cochon avec des bâtons d’encens dans le nez en guise d’offrande. C’était génial. Même le hamac qui nous servait de lit était parfait après une soirée pareille.
C’était comme « rendez vous en terre inconnue », mais sans Adrianna Karembeu qui chiale !
Notre second jour de trek, et dernière journée à Mondolkiri, est destinée aux éléphants. Le village Bunong dans lequel habite notre guide en possède deux. Il n’est pas question ici de les monter car les pauvres vieux sont à la retraite ! On les nourrit, on les caresse et on se baigne avec pour les laver. A vitesse grand V on redevient des gosses. Qu’est ce qu’ils sont imposants ! Et quelle trompe !
On revient en début de soirée dans la « ville » et on décolle dès le lendemain pour la capitale. Nous sommes actuellement à Phnom Penh ou notre programme comporte notamment la visite de la prison S-21, le Palais Royal, la pagode d’Argent et les marchés.
On garde d’ores et déjà un souvenir ému du Cambodge, pays où il faudrait clairement passer plus de deux semaines. Le sourire des habitants est particulièrement émouvant et communicatif quand on sait ce qu’ils ont vécu.
Bon lundi à tous.
Arf je vais encore arriver à la bourre à l’école en essayant de me mettre à jour du feuilleton !
Bel épisode d’ailleurs, de touchantes anecdotes locales, une émotion palpable dans l’écriture (ce n’est pas toi qui a écrit ça Simon tout de même ??), et même un peu d’histoire pour les nuls, allez bonne route (et attention au petites bêtes qui traversent sans regarder des deux côtés) !
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Bien joué champion, ce n’était pas moi ! 🙂
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si Isabelle ne vous a pas écrit de commentaire ce soir c’est que c’est son anniversaire!!!!et qu’elle a d’autres chats à fouetter, ou plutôt un gros matou;-))))!! ( désolée Isa c’est pour rire!!)
Sinon qui vous êtes pour vous moquer d’Adriana Karembeu?? chacun sa façon d’exprimer ses émotions!!! Mince alors;-)))
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